L’ Arnica des montagnes (Arnica montana – Astéracées) ou
‘Tabac des Vosges’, ‘Herbe aux chutes’ ou encore ‘Quinquina des pauvres’ pour
ne citer que quelques uns des noms populaires qui lui sont donnés, ne se
rencontre que sur les pelouses acides d’altitude à partir de 800 m et peut
pousser en colonies importantes.
Aucune implantation sur sol calcaire n’est possible.
Des feuilles velues ovales et entières, disposées en
rosettes, se dresse une hampe florale qui porte des capitules d’un jaune très chaud, mesurant de 5
à 8cm de large.
Capitule d'Arnica - les fleurs liguées entourent un 'coeur' de fleurs tubulées |
Arnica : vue des feuilles nervées comme le plantain et des capitules en bouton |
Cette plante qui fleurit entre juin et juillet est protégée
car ne vivant qu’à l’état sauvage.
Sa cueillette par les seuls laboratoires pharmaceutiques est
réglementée et fait l’objet d’une convention signée entre tous les acteurs de
la filière ce qui garantit la survie de l’espèce. Les pâtures doivent en effet
être vierges de tous traitements chimiques, engrais, ce qui exclut par exemple
la présence des ruminants.
Une quinzaine de tonnes d’arnica est ainsi récoltée chaque
année, principalement autour du Markstein dans le massif vosgien (premier site
de récolte en France).
Propriétés thérapeutiques
L’ arnica est la plante vulnéraire utilisée de tous temps.
Possédant des effets anti-inflammatoires et
antinévralgiques, l’ arnica ne s’utilise par voie orale que sous forme de
dilutions homéopathiques ; La plante est en effet particulièrement toxique
à tel point que l’on estime qu’une poignée de fleurs peut provoquer la mort.
Par voie locale, l’ arnica est employé comme cicatrisant et
soigne chocs, traumatismes, ecchymoses.
Les préparations à base d’arnica ne doivent pas être
utilisées sur les plaies ouvertes, près des yeux ou encore près de la bouche.
Tout contact avec une plaie doit faire l’objet d’un
lavage soigné à l’eau distillée ou oxygénée.