Le Tussilage (Tussilago farfara –
Astéracées) du latin « tussis » toux et « ago »
chasser ou ‘pas d’âne’, ‘pied-de-cheval’, ‘taconnet’,
‘herbe-aux-pattes’ nous offre au printemps ses capitules de
fleurs jaunes à l’agréable odeur de cire bien avant les feuilles.
Ces dernières, larges, fines, palmées
et lobées, sont recouvertes d’une pubescence cotonneuse blanche
sur la face inférieure.
Son habitat se trouve avant tout dans
des milieux assez ouverts, sur sols frais, calcaires, riches en
matières nutritives (gravières, carrières, bords de chemin,
décharges, zones de terrassement).
Le Tussilage fait partie comme le
Séneçon jacobée (Senecio jacobaea) et le Pétasite
officinal (Petasites hybridus ou Grand Taconnet) des plantes
hôtes pour le papillon Ecaille du Séneçon, ou Goutte-de-Sang ou
Ecaille carmin ( Tyria jacobaeae L.).
Les fleurs sont récoltées à des fins
médicinales entre février et mai et rentrent également avec les
feuilles dans la composition de la fameuse tisane pectorale d’alsace
où notre tussilage accompagne d’autres plantes comme le bouillon
blanc, la mauve, la guimauve, le lierre terrestre, le pied de chat,
le coquelicot, le serpolet pour ne citer que les principales.
Le Tussilage contient en effet des
flavonoïdes aux propriétés antispasmodiques qui associés aux
phytostérols deviennent également anti-inflammatoires.
L’action antiseptique est assurée
par les tanins tandis que les mucilages apportent un effet
adoucissant et expectorant.
La présence d’alcaloïdes
pyrrolizidiniques implique des précautions d’emploi.
Cuisine sauvage
La plante, fleurs et feuilles, est
comestible.
Tiges et capitules peuvent être
consommés crus en salade, cuits à l’eau ou à la poêle.
Les toutes jeunes feuilles feront
d’excellents beignets.