mercredi 15 avril 2015

LE TUSSILAGE



Le Tussilage (Tussilago farfara – Astéracées) du latin « tussis » toux et « ago » chasser ou ‘pas d’âne’, ‘pied-de-cheval’, ‘taconnet’, ‘herbe-aux-pattes’ nous offre au printemps ses capitules de fleurs jaunes à l’agréable odeur de cire bien avant les feuilles.
Ces dernières, larges, fines, palmées et lobées, sont recouvertes d’une pubescence cotonneuse blanche sur la face inférieure.




Son habitat se trouve avant tout dans des milieux assez ouverts, sur sols frais, calcaires, riches en matières nutritives (gravières, carrières, bords de chemin, décharges, zones de terrassement).



Le Tussilage fait partie comme le Séneçon jacobée (Senecio jacobaea) et le Pétasite officinal (Petasites hybridus ou Grand Taconnet) des plantes hôtes pour le papillon Ecaille du Séneçon, ou Goutte-de-Sang ou Ecaille carmin ( Tyria jacobaeae L.).





Propriétés thérapeutiques
Les fleurs sont récoltées à des fins médicinales entre février et mai et rentrent également avec les feuilles dans la composition de la fameuse tisane pectorale d’alsace où notre tussilage accompagne d’autres plantes comme le bouillon blanc, la mauve, la guimauve, le lierre terrestre, le pied de chat, le coquelicot, le serpolet pour ne citer que les principales.

Le Tussilage contient en effet des flavonoïdes aux propriétés antispasmodiques qui associés aux phytostérols deviennent également anti-inflammatoires.
L’action antiseptique est assurée par les tanins tandis que les mucilages apportent un effet adoucissant et expectorant.

La présence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques implique des précautions d’emploi.

Cuisine sauvage
La plante, fleurs et feuilles, est comestible.
Tiges et capitules peuvent être consommés crus en salade, cuits à l’eau ou à la poêle.
Les toutes jeunes feuilles feront d’excellents beignets.