jeudi 30 avril 2015

ALLIAIRE

Surtout présente dans les milieux humides, ombragés à semi-ombragés, l’alliaire officinale (Alliaria petiolata – Brassicacées) ou « herbe à l’ail » pousse en colonies et se plaît le long des haies, des chemins mais aussi sur les décombres. Dès le mois d’avril, l’alliaire dresse ses tiges terminées par une grappe de petites fleurs blanches. Les abeilles sont  intéressées par cette plante car les fleurs sont réputées très mellifères.


Alliaire : détail de l'inflorescence terminale


Colonie d'alliaires

Les feuilles qui naissent au niveau du collet  sont cordiformes tandis que celles de la tige ont une forme plus allongée et triangulaire.

Détail d'une feuille d'alliaire

Alliaire avant floraison (Mars)

Propriétés thérapeutiques
L’Alliaire se montre dépurative et diurétique.
Sa richesse en vitamine C lui a valu une réputation antiscorbutique et vermifuge (idem à l’ail).
En usage externe, cette plante semble s’être montrée très utile grâce à ses qualités vulnéraires et antiputrides (côté antiseptique).
Henri Leclerc, médecin et grand nom de la phytothérapie française (1ère moitié du XXème siècle), rapporte à ce propos dans son ‘Précis de Phytothérapie’ que l’alliaire lui a rendu de grands services lors de la grande guerre pour hâter la cicatrisation d’ulcérations causées par le froid.

Cuisine sauvage
Les feuilles froissées, comme le nom de cette plante le laisse supposer, exhalent une forte odeur d’ail.  Nous profiterons de cette particularité pour utiliser l’alliaire comme condiment. Il suffit de hacher les feuilles sur soupes, salades, sauces, les grappes de fleurs venant en rehausser la décoration.
La cuisson augmentant l’amertume, la plante gagne à être utilisée fraîche.

Beurre d’alliaire, huile parfumée à l’alliaire, simples utilisations parmi d’autres, sont autant d’invitations à la découvrir.
Les graines, certes amères, peuvent servir d'épice.


Fleurs et fructifications