Surtout présente dans les
milieux humides, ombragés à semi-ombragés, l’alliaire officinale (Alliaria petiolata – Brassicacées) ou
« herbe à l’ail » pousse en colonies et se plaît le long des haies,
des chemins mais aussi sur les décombres. Dès le mois d’avril, l’alliaire
dresse ses tiges terminées par une grappe de petites fleurs blanches. Les
abeilles sont intéressées par cette
plante car les fleurs sont réputées très mellifères.
Alliaire : détail de l'inflorescence terminale |
Colonie d'alliaires |
Les feuilles qui naissent au
niveau du collet sont cordiformes tandis
que celles de la tige ont une forme plus allongée et triangulaire.
Détail d'une feuille d'alliaire |
L’Alliaire se montre
dépurative et diurétique.
Sa richesse en vitamine C lui
a valu une réputation antiscorbutique et vermifuge (idem à l’ail).
En usage externe, cette plante
semble s’être montrée très utile grâce à ses qualités vulnéraires et
antiputrides (côté antiseptique).
Henri Leclerc, médecin et
grand nom de la phytothérapie française (1ère moitié du XXème siècle), rapporte
à ce propos dans son ‘Précis de Phytothérapie’ que l’alliaire lui a rendu de
grands services lors de la grande guerre pour hâter la cicatrisation
d’ulcérations causées par le froid.
Cuisine sauvage
Les feuilles froissées, comme
le nom de cette plante le laisse supposer, exhalent une forte odeur d’ail. Nous profiterons de cette particularité pour
utiliser l’alliaire comme condiment. Il suffit de hacher les feuilles sur
soupes, salades, sauces, les grappes de fleurs venant en rehausser la
décoration.
La cuisson augmentant
l’amertume, la plante gagne à être utilisée fraîche.
Beurre d’alliaire, huile
parfumée à l’alliaire, simples utilisations parmi d’autres, sont autant
d’invitations à la découvrir.