La Benoîte urbaine ou Benoîte officinale, Benoîte commune,
Herbe du bon soldat, Racine bénie, Herbe à la fièvre (Geum urbanum – rosacées)
n’a d’urbaine que le nom. Ce nom d’espèce lui a été donné pour la distinguer de
sa cousine, la Benoîte des ruisseaux (Geum rivale – voir monographie du 16-05).
La dénomination de ‘benoîte’ est à comprendre dans le sens
de ‘bénite’ eu égard à ses vertus bienfaisantes.
La fleur a 5 pétales jaunes séparés de 5 pétales verts.
Détail de la fleur de benoîte urbaine |
Feuillage de la benoîte urbaine |
Cette plante vivace fréquente en lisière de bois ou bords des
chemins possède la particularité d’avoir un rhizome chevelu, brun à l’extérieur
et couleur lilas à l’intérieur, qui dégage une odeur de clou de girofle, car
riche en ‘eugenol’.
Détail de la coupe du rhizome de benoîte |
Rhizome et racine de benoîte |
Propriétés thérapeutiques
La racine renferme une forte proportion de tanins (*),
caractéristique des rosacées.
Ceci lui confère des propriétés astringentes,
anti-diarrhéiques.
Cette plante pourra être mise également à profit pour
soigner angines, pharyngites ou inflammations de la bouche.
Sa composition riche en ‘eugenol’ permet également de
l’utiliser en tant que fébrifuge.
Cuisine sauvage
Le rhizome est utilisé comme condiment, façon clou de
girofle et permet ainsi de parfumer desserts, fruits au sirop, vin rouge et
toutes autres préparations.
(*) TANINS
Ce nom regroupe des substances complexes qui entrent en
combinaison non soluble avec les protéines animales. Cette propriété a été à
l’origine du tannage des peaux.
La famille des rosacées est riche en tanins (Alchémilles,
Potentilles, Benoites, Ronces).
Les tanins sont antiseptiques, astringents (c’est à dire qui
ont la propriété de resserrer les tissus), anti-diarrhéiques, protecteurs et
asséchants cutanés, vasoconstricteurs et protecteurs vasculaires,
hémostatiques. Piégeurs des radicaux libres, protecteurs des membranes
cellulaires vis à vis de la fixation des virus, les tanins sont aussi sans
doute immunostimulants (d’après Dr Jean-Michel Morel – Traité pratique de
phytothérapie).