mardi 26 mai 2015

BENOITE URBAINE - TANINS

La Benoîte urbaine ou Benoîte officinale, Benoîte commune, Herbe du bon soldat, Racine bénie, Herbe à la fièvre (Geum urbanum – rosacées) n’a d’urbaine que le nom. Ce nom d’espèce lui a été donné pour la distinguer de sa cousine, la Benoîte des ruisseaux (Geum rivalevoir monographie du 16-05).
La dénomination de ‘benoîte’ est à comprendre dans le sens de ‘bénite’ eu égard à ses vertus bienfaisantes.

La fleur a 5 pétales jaunes séparés de 5 pétales verts.

Détail de la fleur de benoîte urbaine

Feuillage de la benoîte urbaine

Cette plante vivace fréquente en lisière de bois ou bords des chemins possède la particularité d’avoir un rhizome chevelu, brun à l’extérieur et couleur lilas à l’intérieur, qui dégage une odeur de clou de girofle, car riche en ‘eugenol’.

Détail de la coupe du rhizome de benoîte

Rhizome et racine de benoîte


Propriétés thérapeutiques
La racine renferme une forte proportion de tanins (*), caractéristique des rosacées.
Ceci lui confère des propriétés astringentes, anti-diarrhéiques.
Cette plante pourra être mise également à profit pour soigner angines, pharyngites ou inflammations de la bouche.
Sa composition riche en ‘eugenol’ permet également de l’utiliser en tant que fébrifuge.

Cuisine sauvage
Le rhizome est utilisé comme condiment, façon clou de girofle et permet ainsi de parfumer desserts, fruits au sirop, vin rouge et toutes autres préparations.

(*) TANINS
Ce nom regroupe des substances complexes qui entrent en combinaison non soluble avec les protéines animales. Cette propriété a été à l’origine du tannage des peaux.

La famille des rosacées est riche en tanins (Alchémilles, Potentilles, Benoites, Ronces).
Les tanins sont antiseptiques, astringents (c’est à dire qui ont la propriété de resserrer les tissus), anti-diarrhéiques, protecteurs et asséchants cutanés, vasoconstricteurs et protecteurs vasculaires, hémostatiques. Piégeurs des radicaux libres, protecteurs des membranes cellulaires vis à vis de la fixation des virus, les tanins sont aussi sans doute immunostimulants (d’après Dr Jean-Michel Morel – Traité pratique de phytothérapie).