La ficaire (Ranunculus
ficaria – Renonculacées) de forme tapissante apparaît au tout début du printemps de préférence
dans les endroits frais, humides et ombragés et se signale par ses feuilles
luisantes en forme de cœur et ses belles fleurs d’un jaune doré éclatant, ses
dernières lui ayant valu sans doute les noms populaires de Petite chélidoine, Eclairette,
Petite éclaire en référence à la Grande chélidoine (Chelidonium majus) ou Grande éclaire.
La fleur, en plus de ses pétales (6 à 12) présente 3 sépales
disposés à 120 ° , ce dernier critère évitant les confusions avec d’autres
renoncules.
La plante, vivace, se reproduit grâce à des bulbilles qui se
forment à la base des feuilles.
Détail des bulbilles |
Ses autres noms d’Herbe au fic (de ficus soit figue ou
plutôt verrue ou tumeur) ou d’Herbe aux hémorroïdes laisse entrevoir son usage
médicinal.
La forme des tubercules renflés portés par les racines
évoque en effet des hémorroïdes externes (théorie des signatures).
Détail des racines |
Propriétés thérapeutiques
La ficaire est utilisée traditionnellement en application
locale (décoction de racines).
Les saponosides de la racine séchée revêtent une action
veinotonique.
Cuisine sauvage
Son autre nom d’Epinard aux bûcherons indique son ancienne
utilisation à savoir que les jeunes feuilles de la ficaire, encore jeunes et
blanchies sous une litière de feuilles en sortie d’hiver peuvent être
consommées.
Néanmoins il vaut mieux éviter de les manger car les alcaloïdes
apparaissent très vite et rendent la plante toxique.On se contentera donc de regarder !